Et un de plus: Allegre déserte

L’ancien ministre de l’Éducation nationale se dit en "désaccord théorique" avec la candidate socialiste.

Cette fois, c’est dit. Et gravé dans le marbre. Claude Allègre a annoncé mardi qu’il ne voterait pas pour Ségolène Royal à l’élection présidentielle. "En désaccord théorique" avec la candidate du Parti socialiste à l’Élysée, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, proche de Lionel Jospin, n’a pas fait de doute sur ses intentions.
"Non je ne voterai pas pour elle (…) Mes convictions personnelles de scientifique sont plus fortes que toute autre considération", a-t-il exprimé sur les ondes de RTL tout en se définissant comme "un socialiste authentique, fidèle aux valeurs républicaines, aux valeurs de la gauche".
Claude Allègre a clairement affiché ses divergences avec Ségolène Royal. Car pour lui, "le développement de la France doit être basé sur le nucléaire, la meilleure source d'énergie propre, sur les OGM, seule manière de maintenir l'agriculture française, et sur les cellules souches, qui permettront le développement de la recherche médicale".
Le PS se dit "triste"
Claude Allègre a par ailleurs précisé ne pas s'être entretenu avec Ségolène Royal - qui fut de 1997 à 2000 ministre déléguée à l'Enseignement scolaire quand il était ministre de l'Education nationale - depuis "quatre ans ou cinq ans".
Interrogé lors du point de presse du PS, Vincent Peillon a indiqué que "puisqu'on nous dit depuis un moment qu'on aurait des difficultés avec les enseignants, cette déclaration d'Allègre est pour nous un vif soulagement".
Avant d’ajouter : "Dans le fond, ce que vient de faire Claude Allègre - après une vie d'engagement à gauche - n'est pas pour lui-même ce qu'il pouvait faire de mieux. Nous sommes tristes".