mardi 23 janvier 2007

Petites magouilles entre amis ou je suis un homme politique comme les autres


Chers amis lecteurs,
Vous vous souvenez probablement de mon ami Georges Frêche, un des premiers à avoir soutenu ma candidature et maintenant est accusé d'avoir tenu des propos racistes. Laissez moi vous raconter toute l'histoire de mes petites magouilles entre amis..

Georges Frêche a été et est toujours un de mes grands amis, peut être à cause du côté militaire que je tiens de papa. Il a été logiquement un des premiers à me soutenir dans l'investiture au congrès socialiste et j'ai accepté son soutien avec enthousiasme car il me fallait être investis par les militants. Contrôler une fédération m'intéressait et je n'ai donc évidemment rien dit sur les propos qu'il avait tenu en mai 2006, décrivant les harkis comme des sous-hommes. Georges Frêche m'a donc reçu en l'hotel de la région début novembre 2006 avec les honneurs. Là encore, grands amis nous êtions.

Semaine suivante, le Midi Libre rapporte que mon ami Georges tenu les propos suivants: « Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls ». Je fais alors la sourde oreille, feignant de n'avoir rien entendu. La gauche crie au scandale, et pour cause.

Claude Bartolone déclarait: « carton rouge à Georges Frêche, ces propos « sont indignes d'un élu de la République et constituent une salissure pour le parti socialiste. Georges Frêche entonne une rengaine raciste dont Jean-Marie Le Pen avait jusqu'ici le triste monopole ». Jean-Luc Mélenchon évoque quant à lui une « récidive raciste ». Selon lui, « la complaisance dont bénéficie Georges Frêche au parti socialiste n'est plus tolérable ». Sourde oreille toujours, j'ai besoin du soutien des militants et surtout, je ne trouve pas les propos choquants. Mon fonds réactionnaire approuve même probablement en moi même.

Suite des aventures le 16 janvier 2007. Georges se met en congé du PS pour ne pas gêner ma campagne. Je commence à percevoir que son soutien m'encombre et que je devrais me débarasser de lui. Je reste cependant silencieuse mais j'arrête de le protéger. Résultat, quand Huchon écope de dix mois de prison avec sursis, 75.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité pour corruption, il ne lui arrive rien. Par contre, pour Georges que je lâche, ça sent le roussi.

Dernier épisode aujourd'hui 23 janvier 2007. Alors que je n'ai jamais condamné ces propos prononcés il y a 3 mois, je tourne casaque et dénonce "des propos inacceptables et humiliants", demandant son exclusion du parti. La trahison est consommée. Pourquoi? Pas besoin de chercher bien loin, je pars jeudi pour les Antilles, particulièrement sensible à la question du racisme.. Des manifestations contre ma venue sont déjà en préparation alors autant essayer de désamorcer la crise.. Comble de la manipulation, j'ai organisé ce matin une conférence de presse bidon juste pour être prise en photo avec Christiane Taubira et camoufler ma trahison

Morale de l'histoire: Je suis un homme politique comme les autres: Trahisons, coups bas, retournements de veste, rien ne m'est étranger.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et dire qu'elle ose se présenter comme une femme neuve!