vendredi 17 novembre 2006

Sud Ouest: Olivier Chupin me poursuit pour harcèlement moral

Attention: Contrairement à ce que laisse penser l'article du nouvel Obs, ceci n'est pas le blog officiel de Ségolène Royal mais un blog parodique. Bonne lecture
Plainte pour harcèlement moral

:Dominique Richard



Mai 2004. Olivier Chupin avait accueilli Ségolène Royal dans les locaux du Frac peu après son élection
PHOTO EMILIE DROUINAUD
Olivier Chupin, directeur du Fonds régional d'art contemporain (Frac) de Poitou-Charentes depuis 1989, a déposé hier une plainte pour harcèlement moral contre Ségolène Royal en sa double qualité de présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes et de présidente du Frac (1).
Rédigée par l'avocat pénaliste bordelais Me Daniel Lalanne, la plainte a été remise au doyen des juges d'instruction d'Angoulême, ville qui abrite le siège du Fonds régional depuis sa naissance, en 1983.
Olivier Chupin accuse Ségolène Royal d'avoir porté atteinte à sa dignité ainsi qu'à sa santé physique et mentale en étant à l'origine de la dégradation de ses conditions de travail. Les faits dénoncés par ce salarié de 42 ans concernent une série de mesures, d'événements et de vexations ayant conduit, au cours de ces derniers mois, à une mise à l'écart qu'il ressent comme une déconsidération publique.


Volte-face. Depuis le basculement à gauche de la Région Poitou-Charentes, en 2004, les relations entre Ségolène Royal et Olivier Chupin sont quasi inexistantes. Aucune rencontre n'a jamais eu lieu entre la présidente et le directeur pour faire le point sur la gestion du Fonds, ses orientations et l'épineuse question du déménagement d'une structure à l'étroit dans les murs de l'hôtel Saint-Simon, une partie des oeuvres devant être stockée à l'extérieur.
En 2005, après des années de tergiversations, l'Etat et le Conseil régional, cofinanceurs du Frac, s'étaient entendus pour le transférer dans un immeuble d'Angoulême beaucoup plus vaste. Mais le 28 janvier dernier, lors d'une visite au Festival de la bande dessinée, Ségolène Royal faisait volte-face.
Ce jour-là, la présidente du Conseil régional annonçait le départ du Frac en pleine campagne, dans les locaux laissés vacants par l'ancien centre caprin de Linazay, dans la Vienne. Dans la foulée, elle affirmait que le directeur n'était « pas l'homme de la situation pour assurer cette mutation ».
En optant pour Linazay, Ségolène Royal privait la seule grande ville UMP de la Région Poitou-Charentes d'un musée de qualité. Mais elle tirait aussi d'embarras la Région. Si le bâtiment n'abritait pas un autre projet, l'Europe menaçait de réclamer les aides allouées à ce « chèvroscope » ludique et culturel imaginé par son prédécesseur Jean-Pierre Raffarin pour célébrer la filière caprine. Déficitaire, le centre caprin avait disparu après la fermeture, par la Région, du robinet à subventions.


« Déloyal ». Olivier Chupin n'a jamais pris position contre la délocalisation du Frac. Mais c'est à partir du moment où ce départ a été arrêté, qu'il a été marginalisé. Selon le directeur, le harcèlement a pris plusieurs formes. Commande par la Région, sans qu'il soit consulté, d'une étude pour un projet global des arts plastiques en région; envoi d'un huissier de justice pour constater les conditions de conservation des oeuvres; éviction par Ségolène Royal du conseil d'administration où était débattu l'avenir du Frac; interdiction d'assister à une rencontre, à Angoulême, entre le personnel et le vice-président du Frac; invitation comme simple spectateur à la réunion publique où Ségolène Royal présentait les orientations du Frac...
« Le comportement de Mme Royal est totalement déloyal envers un homme qu'elle a attaqué personnellement, qu'elle a isolé et exposé délibérément au mépris public alors qu'il est un professionnel de la culture reconnu nationalement et internationalement, qui a continué à travailler pour le Frac malgré les conditions détestables qui lui étaient faites », insiste son avocat, Me Daniel Lalanne. « Au lieu de s'en séparer honnêtement s'il ne faisait plus l'affaire, on a décidé de l'écoeurer pour qu'il démissionne. »
Pour l'instant, le cabinet de Ségolène Royal ne souhaite pas répondre aux accusations portées par le directeur du Frac.
« Il a subi des dommages personnels, professionnels et psychologiques qui ont entraîné logiquement le dépôt de cette plainte, insiste Me Daniel Lalanne. Nous ignorons les ressorts cachés d'une telle méchanceté, apparente et cachée, brutale et sophistiquée par moments, mortifiante en tout cas. Mais nous comptons sur l'instruction pour les découvrir. »

(1) Ségolène Royal a démissionné de la présidence du Frac au mois de juillet.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ce comte-rendu de l'affaire, auquel je renvoie et que j'essaie d'éclairer à la lumière de la "bravitude"...
http://web.mac.com/equentel/
Cordialement

Anonyme a dit…

d'ailleurs elle vient d'être condamnée à 2500 EUR d'amende pour ne pas avoir versé les salaires à 2 de ses ex collaboratrices ...