mercredi 2 mai 2007

La vérité sur Royal: L'express enquête

Le journal l'Express consacre un très bon article à la vérité sur Ségolène Royal au dela de l'apparence. Morceaux choisis ci-dessous. Nul doute qu'il s'agit d'une manipulation de la presse sarkozyste aux ordres du grand satan...

  • Royal est sectaire? Vrai

Elle considère que ses adversaires politiques sont des ennemis, et que toute marque de civilité relève de l'hypocrisie. En décembre 2006, lors de son voyage en Israël, elle a ainsi refusé de saluer Françoise de Panafieu, rappelant que, la veille du jour où les deux femmes se sont croisées, la députée UMP avait eu à son égard des propos que Ségolène Royal jugeait désobligeants. En 2004, lorsqu'elle a pris ses fonctions à la tête de la région Poitou-Charentes, elle avait refusé, comme c'était la tradition jusque-là, que les élus de l'opposition participent au déjeuner après une réunion de la commission permanente. D'après la nouvelle présidente, ce n'était pas à la majorité de payer leur repas

  • Royal décide toute seule? Vrai

La candidate socialiste a une particularité, elle ne doute absolument de rien - c'est une force, qui lui a permis de tenir notamment face aux attaques de ses propres amis, et c'est une faiblesse, qui l'isole dans sa pratique du pouvoir. Depuis le début de la campagne interne pour l'investiture, elle est convaincue d'avoir choisi la bonne stratégie, convaincue aussi qu'elle n'est jamais meilleure que lorsqu'elle se fie à son instinct. Rares sont les proches avec qui elle discute vraiment - la plupart des membres de sa propre équipe ont régulièrement découvert dans la presse ses initiatives, l'assemblée constituante pour réformer la Constitution, le contrat première chance... Jusqu'à sa main tendue à François Bayrou: «C'est elle, la candidate», rétorque sèchement François Rebsamen, l'un de ses deux directeurs de campagne, lorsqu'il est interrogé sur la méthode.

Royal utilise ses enfants pour sa com? Vrai

Elle a compris très tôt la puissance de l'image maternelle. En 1988, toute jeune députée, Ségolène Royal pose donnant le biberon à son troisième enfant; en 1992, alors qu'elle est ministre, elle accueille le photographe de Paris Match à la maternité quelques heures à peine après la naissance de sa dernière fille. Mère de quatre enfants, elle n'a jamais hésité à se mettre en scène avec eux dans la presse, notamment dans le magazine Elle et dans Paris Match: en septembre 2005, l'interview où elle se déclare candidate à l'investiture socialiste est illustrée par une série de clichés d'elle et de sa fille Flora sur la pelouse d'une belle avenue du VIIe arrondissement de Paris. Rien à voir avec la politique! Depuis, c'est plutôt avec son fils aîné qu'elle est souvent photographiée: Thomas Hollande s'est totalement investi dans la campagne de sa mère, participant notamment à la création de la «Ségosphère» sur Internet. Au soir du premier tour, le 22 avril, il ne la quitte pas d'une semelle…

Royal a réduit le train de vie de la région Poitou-Charentes? Faux

A peine élue, la présidente annonce une réduction du train de vie de la région. Premières mesures chocs: exit la Renault VelSatis et le champagne, les indemnités des vice-présidents baissent de 10%, etc. Hic, elle ne connait pas le mécanisme du leasing et la région payera donc la VelSatis plus de nouvelle voiture dont un cabriolet pour Royal. Relevant moins du symbole, les coupes sombres dans les crédits d'investissement et la politique d'internalisation, notamment dans la communication et les aides aux entreprises, auraient dégagé 15 millions d'euros d'économies depuis 2004. De quoi expliquer la - relative - modération de l'augmentation de la fiscalité régionale ( 14,5% sur la période). Mais, revers de cette gestion qui se veut vertueuse, la «réévaluation des modes d'intervention de la région» s'est accompagnée d'une explosion des effectifs (de 316 à plus de 700, hors transferts de compétence de l'Etat, bien sûr). D'où l'augmentation des frais de structure, au total, passés de 23,9 millions d'euros en 2004 à quelque 34 millions cette année.

Royal a gagné le procès intenté par deux ex-collaboratrices? Faux

La Cour de cassation a renvoyé le dossier devant la cour d'appel de Rennes, et la date du nouveau procès n'est pas encore fixée. Depuis plus de dix ans, deux anciennes assistantes parlementaires de la députée des Deux-Sèvres bataillent pour obtenir le paiement de deux mois de salaire qu'elles estiment leur être dû. Après avoir perdu devant les prud'hommes puis devant la cour d'appel de Poitiers, elles ont obtenu gain de cause, le 16 janvier dernier, devant la plus haute juridiction du pays. Si Ségolène Royal était élue à l'Elysée, l'immunité présidentielle prolongerait la procédure d'au moins cinq années supplémentaires.
Par ailleurs, la présidente de région fait l'objet d'une plainte pour harcèlement moral déposée en novembre 2006 par le directeur du fonds régional d'art contemporain de Poitou-Charentes, un homme toujours classé à gauche sur l'échiquier politique.

Royal joue du fait d'être une femme? Vrai

Trois fois vrai!!! Lorsqu'elle était candidate à l'investiture socialiste, l'un de ses premiers arguments tenait à son sexe: «Le temps de l'harmonie entre les hommes et les femmes est venu», affirma-t-elle un soir sur TF 1. Pendant presque toute la campagne interne, elle répondait aux journalistes dont les questions l'agaçaient: «Vous ne me demanderiez pas cela si j'étais un homme!» Le soir du dernier débat avec ses compétiteurs, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, alors qu'on lui demandait de résumer sa différence, elle répondit, en désignant sa silhouette: «Ma différence, elle est visible!» Avant le 22 avril, elle n'a d'ailleurs pas hésité à utiliser l'argument de son sexe pour en appeler au vote des femmes.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Honnêtement, qui sera surpris? Des deux candidats, Royal est la plus aggressive et la plus sectaire, aucun doute là dessus.